Hier stagiaires des Écoles de la deuxième chance d’Occitanie (E2C), ils sont aujourd’hui policier adjoint et opérateur régleur sur machine à commande numérique… Découvrez les parcours sur mesure de 2 jeunes qui n’ont pas encore fini de rebondir !



Mais au fait, c’est quoi, les E2C ?
Vous avez entre 16 et 29 ans et vous êtes sans qualification ni diplôme ? Réparties dans toute la région, les 11 Écoles de la 2e chance d’Occitanie, qui seront au nombre de 13 début 2023 avec l’ouverture de 2 nouveaux établissements à Castres et Montauban, vous proposent un accompagnement personnalisé et gratuit de 4 à 12 mois. Vous y consoliderez notamment vos savoirs fondamentaux en maths et français, et y développerez vos compétences, en particulier dans les outils bureautiques et informatiques. Vous ferez également des stages en entreprise pour découvrir différents métiers et déterminer votre projet professionnel, puis vous pourrez vous engager dans une formation adaptée. Achraf et Ali ont suivi ce parcours et nous font part de leur expérience.
Remettre les pieds sur terre pour mieux rebondir
« Je suis venu d’Italie avec un diplôme d’électricien. Je souhaitais venir en France parce qu’il y avait plus d’opportunités pour mon évolution professionnelle, mais pour cela, je devais apprendre le français », explique Achraf. « J’étais effrayé avant de rejoindre l’E2C, je ressentais le fait de ne pas parler français comme un handicap. »
« J’avais 19 ans et j’avais arrêté l’école depuis la 3e, je ne savais pas trop quoi faire », avoue Ali. « J’avais un peu des préjugés sur ce type d’école. Mais la réalité, c’est que suivre cette formation m’a permis de remettre les pieds sur terre pour mieux rebondir. »
Construire un projet professionnel sur mesure
« Mon tuteur a identifié où étaient mes carences, j’ai eu des cours de français renforcé et des devoirs à la maison pour m’aider à dépasser la barrière de la langue », se rappelle Achraf, avant d’ajouter : « Après 4 mois à l’E2C, je me suis senti beaucoup plus confiant, j’avais un niveau de français suffisant pour suivre une formation au Greta et obtenir un CQPM (certificat de qualification paritaire de la métallurgie) opérateur régleur sur machine à commande numérique. J’ai fait un stage d’un mois, et dès la deuxième semaine, j’ai eu une proposition de CDI. J’ai tout de suite saisi l’opportunité ! »
« Ce n’est pas une formation classique où il n’y a que de la théorie. Le fait d’être en petite promotion permet d’être très bien encadré », précise Ali. « Mon référent m’a parlé des concours d’entrée des forces de l’ordre. Comme cela me motivait, j’ai révisé et j’ai eu le concours du premier coup ! Même si je ne me considérais pas comme scolaire, l’école de police m’a beaucoup plu, ce qui m’a permis d’obtenir un bon classement. »
Se sentir confiant·e et motivé·e pour la suite
« Je suis en CDI depuis un an et, maintenant, j’envisage de passer l’équivalence du bac, puis la qualification pour le métier de technicien d’usinage », se projette Achraf.
« Je viens de réussir le concours de gardien de la paix, ce qui me permettra d’être titulaire », poursuit Ali. « J’aime le métier que je fais, car il y a beaucoup de diversité (sur le terrain, en bureau, brigade cynophile, etc.) et de perspectives d’évolution ! »
Pour aller + loin :
• De nombreux témoignages à découvrir dans la vidéothèque
• Le Guide Nouvelles chances/Égalité des chances
• Infos et vidéos sur le site de la Région Occitanie