Le saviez-vous ? 85 % des métiers de l’année 2030 n’existent pas encore, selon un rapport publié en 2017 par Dell et l’Institut pour le futur. Si certains commencent tout juste à émerger, nombreux sont ceux qui restent à inventer. Numérique, agroalimentaire, santé… dans quels secteurs s’inscrivent ces métiers de demain, et comment les identifier ? Voici quelques pistes…



Qu’est-ce qu’un métier de demain ?
Les métiers de demain sont, pour la plupart, liés à des évolutions de notre mode de vie. Ils couvrent de larges champs du marché du travail. Si certains étaient des métiers un peu oubliés qui réémergent jusqu’ici ou sont déjà nés récemment, d’autres vont évoluer, et beaucoup restent donc à créer, sous l’impulsion de plusieurs facteurs comme :
• l’importance toujours plus grande des outils numériques et de l’automatisation de certaines tâches grâce aux machines et aux robots ;
• la transition écologique, impliquant entre autre autres le grand retour du fait main, de la production locale et des circuits courts, l’essor du recyclage, le retour à la ruralité ;
• la transition énergétique, qui transforme notamment les métiers du BTP et de l’industrie.
Quelques métiers de demain
S’ouvrir aux mondes de la data
Cela ne vous a pas échappé : tous les secteurs sont en pleine mutation vers le numérique. L’un des gros enjeux de cette transition se situe au niveau des données, la fameuse data. Les compétences en traitement des données sont donc très prisées, et ce n’est que le début. Le niveau d’expertise attendu reste très élevé. Heureusement, les formations pour y accéder se développent de plus en plus. Alors, celles et ceux qui aiment les maths et les chiffres : ce domaine est fait pour vous ! Les métiers sont variés : de l’archiviste au data analyst, du biostatisticien au développeur big data, sans oublier les métiers de la cybersécurité.
• L’objectif de ces métiers : protéger les données des entreprises.
• 4 familles : conseil, service et recherche ; gestion de la sécurité et pilotage des projets de sécurité ; conception et maintien d’un système d’information ; sécurisé, gestion des incidents et des crises de sécurité.
• Top recruteurs : sociétés de conseil, d’ingénierie et d’études techniques.
• Top métiers aujourd’hui : ingénieur·e cybersécurité, ingénieur·e réseaux et sécurité, architecte cybersécurité, consultant·e en cybersécurité.
• Métiers identifiés comme « à fort potentiel » : analyste SOC, pentesteur·euse, développeur·euse de produit de sécurité, formateur·rice en cybersécurité, expert·e Forensic et cybersécurité, analyste cyber threat intelligence.
• Profils recherchés : bac + 4/5 et une expérience moyenne de 3 à 5 ans (environ 70 % des offres d’emploi).
• Des besoins en plein essor : d’ici 2025, les besoins seront multipliés par 2 !
• Formations : tous niveaux du BTS au doctorat. 20 formations (en parcours initial) dédiées. 80 % des alternants sont recrutés en fin de parcours.
• Cyber’Occ : un cluster dédié à la filière dans la région.
Choisir un métier vert pour un monde durable
La révolution numérique est en route, et elle ne se fera pas sans la nature et l’humain. L’intelligence artificielle et la robotique ne se contentent pas de transformer des métiers, elles en créent aussi de nouveaux, comme celui de consultant·e « smart city ». La prise en compte des enjeux environnementaux booste également les métiers de la biodiversité.
Qu’est-ce qu’un·e consultant·e « smart city », autrement dit « consultant·e en ville intelligente » ? Son rôle est d’accompagner les villes dans leur transformation numérique, écologique et énergétique, en utilisant les nouvelles technologies pour améliorer la qualité de vie des habitants, que ce soit sur les questions de pollution, d’embouteillages, d’urbanisation…
Autre domaine : les métiers de la biodiversité, pour lesquels les besoins sont en augmentation dès le niveau bac (+ 7 % d’ici à 2030), notamment ceux de l’action territoriale et de la concertation (chargé·e de mission milieux naturels…), de la gestion des connaissances (géomaticien·ne…), de la gestion et de la préservation des espaces, espèces et écosystèmes (technicien·ne en gestion des écosystèmes…), des études, de l’évaluation et du conseil (ingénieur·e écologue…), de l’aménagement et de la restauration (ingénieur·e et technicien·ne)… Un grand nombre d’acteurs sont concernés en dehors de ceux qui œuvrent directement à la préservation de la biodiversité : les secteurs de la construction, de l’agriculture, de l’énergie, etc., devront intégrer ces compétences.
Travailler pour une alimentation saine et responsable
L’Occitanie étant la 1re région de France en surfaces agricoles bio, et l’agroalimentaire, le 1er secteur industriel de la région en termes d’emplois, les métiers du futur seront donc très orientés vers le domaine de l’alimentation, avec notamment des productions plus respectueuses de l’environnement. Ce besoin occasionne déjà une profonde transformation des métiers, notamment celui de technicien·ne agricole.
Le·la technicien·ne agricole du futur sera formé·e d’une part à suivre le développement responsable des cultures ou des troupeaux, et d’autre part à maîtriser des technologies numériques. Celles-ci lui permettront de limiter l’utilisation d’intrants chimiques, de réduire les coûts de production et d’assurer la traçabilité des produits du champ à l’assiette. Il·elle pourra être recruté·e pour travailler directement dans des exploitations agricoles, mais aussi dans des structures intermédiaires comme les instituts spécialisés.
Bienvenue dans l’e-santé
Les nouvelles technologies transforment le travail, notamment dans le domaine de la « silver économie », le marché dédié aux personnes âgées, où l’e-santé a fait son entrée : les professionnels de santé s’appuient de plus en plus sur le développement des objets connectés.
Par exemple, on développe des capteurs intégrés au mobilier ou directement installés dans le sol qui, demain, équiperont les maisons de nombreux séniors afin de faciliter leurs échanges avec leurs médecins par exemple.
Entrez dans l’industrie du futur
Toutes les branches de l’industrie, de la métallurgie au textile en passant par la chimie, sont fortement marquées par la recherche constante d’innovations : pour soulager les travailleurs des tâches pénibles, pour décarboner l’industrie…
Prenons l’exemple de la filière de l’hydrogène vert.
En Occitanie, fer de lance de l’hydrogène vert en France, toutes les études convergent pour dire que les métiers de cette filière figureront dans le top des métiers de demain. La plupart, très porteurs, existent déjà : on y ajoute simplement une spécialisation hydrogène (ingénieur·e R&D, technicien·ne d’essai, électricien·ne, ingénieur·e de production, analyste de risque, ouvrier·ère et responsable maintenance, chargé·e d’affaires…). Et d’autres vont émerger rapidement : consultant·e en hydrogène vert, ingénieur·e de projet en hydrogène vert, monteur·euse-assembleur·euse d’électrolyseurs…
Pour aller + loin :
• Les publications de la Cité de l’économie et des métiers de demain
• Notre article sur les métiers du numérique
• Notre article sur les métiers de la transition écologique
• Notre article sur les métiers de l’alimentation durable
• Notre article sur les métiers du sanitaire et du social
• Notre article sur les métiers de l’industrie du futur
• Les magazines ID.MÉTIERS