Les filières scientifiques : une voie pour tous… et toutes !

La part des femmes dans les métiers scientifiques a largement progressé au cours des dernières décennies. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Quelles sont les initiatives de la Région pour féminiser les cursus scientifiques ? Coup de projecteur sur les débouchés possibles et sur des acteurs d’Occitanie qui agissent en faveur d’une plus grande mixité.

La Fête de la science, du 6 au 16 octobre 2023
Des animations dans toute l’Occitanie : rencontrez des scientifiques et des enseignant·es passionné·es d’innovation !

3 bonnes raisons de suivre des études scientifiques

1. Accéder à des métiers qui recrutent
Dans l’industrie par exemple, le nombre d’offres d’emploi pour des ingénieurs et cadres d’études a augmenté de 46 % entre 2018 et 2022 en Occitanie. Et dans l’informatique, ces métiers sont ceux qui recrutent le plus !

2. Obtenir une rémunération plus élevée que la moyenne, car les candidates qualifiées sont rares, et la demande croissante.

3. Œuvrer à des missions passionnantes qui ont du sens
Ingénieure analyste de l’air, hydroécologue, agronome… : ces métiers appartenant aux domaines du traitement des déchets, de l’énergie et de l’agroalimentaire contribuent à la transition écologique et énergétique. L’école d’ingénieurs Sup’EnR à Perpignan, par exemple, propose un cursus dédié aux énergies renouvelables. L’Institut Agro Montpellier centre également ses formations sur le développement durable et l’environnement.
Autre domaine source d’innovations dans de nombreux secteurs, que ce soit  en termes de confort, sécurité, fiabilité, efficacité ou encore durabilité : le numérique, avec des métiers tels qu’ingénieure en IA dans la santé, consultante en cybersécurité ou encore conceptrice BIM (building information modeling) dans la construction. Pour celles qui s’intéressent à l’e-santé, l’école ISIS de Castres offre un cursus ingénieur dédié.

S’engager vers le scientifique dès le lycée

Plusieurs choix possibles :

1. Les enseignements de spécialité scientifiques de la voie générale : mathématiques, numérique et sciences informatiques, sciences de la vie et de la Terre, sciences de l’ingénieur, physique-chimie, biologie-écologie (dans les lycées agricoles).

« C’est mon projet professionnel qui a guidé mes choix. Je veux me diriger vers les études de santé, ou bien devenir médecin-pompier. »

Valentine, élève de 1re à Montauban, qui a choisi les spécialités maths, physique-chimie et SVT

2. Les bacs technologiques STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable), STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) ou STL (sciences et technologies de laboratoire).

3. La voie pro, avec certains CAP et certaines familles de métiers de bac pro. Exemples :
CAP agent de la qualité de l’eau et bac pro laboratoire contrôle qualité pour devenir agent·e de laboratoire ;
bac pro maintenance des systèmes de production connectés pour accéder à un BTS assistance technique d’ingénieur.

Quelques chiffres
Les filles représentent 40 % des lycéens qui ont choisi la spécialité maths, 47 % pour la physique-chimie, et 15 % pour les spécialités SI (sciences de l’ingénieur) et NSI (numérique et sciences informatiques).
1 étudiante sur 3 en école d’ingénieurs est une fille.
Chaque année, 40 000 filles sortent diplômées d’une école d’ingénieurs, un nombre qui s’est vu multiplié par 4 en l’espace de 2 générations.
Sources : Éduscol, Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs,Observatoire des femmes ingénieures.
Yohanna Michau, doctorante en climat urbain à l’université Toulouse III – Paul-Sabatier

Casser les stéréotypes : une nécessité

Pour lutter contre les déterminismes de genre, rien de mieux que d’intervenir en milieu scolaire aux étapes-clés de l’orientation, c’est-à-dire en fin de classe de 3e et avant le bac.

Dans le cadre des appels à projets Info Métiers, la Région soutient des initiatives déployées à la fois en collèges et lycées et hors les murs, au sein des Maisons de l’Orientation. L’objectif ? Développer la mixité dans les formations et les métiers scientifiques. Par exemple, la fondation CGénial organise l’intervention d’ingénieurs et techniciens dans des classes, et l’association Instant Science fait découvrir aux jeunes les métiers de l’aéronautique et du spatial.

L’IPEP (Institut de promotion de l’égalité professionnelle), lui, déploie des animations en partenariat avec l’association Femmes & Sciences.
« En prépa scientifique, les filles sont minoritaires, et les comportements sexistes banalisés. Nous organisons des débats pour ouvrir la discussion sur le sujet », indique Agathe Fabre, coordinatrice de l’IPEP de Toulouse.
Dans les collèges et lycées, leur programme d’interventions comprend un jeu de société sur les stéréotypes de genre et des témoignages de femmes scientifiques, actives ou retraitées. Pour Melody Vaerewyck, principale du collège Frédéric-Mistral à Pérols (34), « cela a permis de libérer la parole ; les élèves ont pris conscience des biais de genre dans le choix des filières d’études et de métiers ».

Pour aller + loin :
La Fête de la science 2023 en Occitanie : www.fetedelascience.fr/l-occitanie-fete-la-science
Le catalogue des actions Info Métiers, à retrouver sur le portail Me former en Occitanie : https://www.meformerenregion.fr/je-decouvre-les-metiers-et-les-formations-autrement